Ce récit historique est inspiré de faits réels qu’a vécus Valentina Nikolaiéva Tichonowa, née à Russko en 1923 en Russie. Elle y coule une jeunesse heureuse, en pleine campagne, le long de la rivière Msta.
Puis elle passera son adolescence à établir les fondations de son avenir d’enseignante.
Mais l’opération Barbarossa en 1941, malgré un traité de non-agression signé par Hitler avec l’Union soviétique, va bousculer son
destin. Valentina, comme ses camarades Lisa et Tamara, sont raflées pour rejoindre un camp de « travailleuses de l’Est » en Allemagne, à Ühingen.
À la libération, elle est face à une terrible alternative : rentrer chez elle retrouver les siens, ses bien-aimés, dont elle est séparée depuis si longtemps ou accepter le déracinement, en suivant à Roubaix, par amour, un prisonnier français qu’elle a connu au stalag.
Deux traversées : l’une, le voyage forcé en Europe de l’ouest ; l’autre, le rêve, la recherche d’un statut perdu enfin retrouvé, qui lui a permis de transmettre l’âme de sa Russie natale.
L’auteur, Jacques Messiant, est Chevalier des Arts et des Lettres (1999), lauréat de divers prix littéraires (prix Georges-Goyau à l’Académie française en 2001, Grand Prix des Lettres à la SSAA à Lille en 2007, Prix Luc Verbeke-B en 2015, etc). Il signe ici son cinquième roman, posant le problème de l’immigration russe après la Seconde Guerre mondiale.