A Lille, se créé en 2007 le collectif des Saprophytes. Tout commence autour d’un projet : cultiver des pleurotes et réinvestir des espaces publics délaissés. Architectes, paysagistes, plasticiens, constructeurs, graphistes, Les Saprophytes tirent leur nom et leur philosophie de cet organisme qui recycle la matière et participe activement au maintien de l’équilibre biologique dans la nature. Le collectif développe des projets mêlant réflexions et expérimentations dans l’espace public.
COLLECTIF
Leurs interventions endossent de multiples formes : plateforme de création, structure d’éducation populaire, atelier de construction à court et long terme, ferme d’agriculture urbaine.
Cette année, les Saprophytes célèbrent leurs 10 ans d’existence. A cette occasion, ils souhaitent donner à lire le chemin qu’ils ont parcouru, mais aussi l’opportunité d’envisager l’avenir. Ils ont alors proposé alors à l’auteure Amandine Dhée de les suivre dans leur quotidien et d’écrire un récit distancé, un “pas de côté”. Ils ont fait avec elle le pari d’une expérience : un livre, un mélange hybride entre littérature, essai, témoignages dessinés. C’est sa franchise, sa simplicité, et le rapport qu’elle entretient aux gens qui les intéresse. Sa plume “poético-politique” porte un regard extérieur mais sensible sur ce qui lie les membres du collectif. Un collectif qui questionne, détourne, invente, (dé)construit les usages de la ville contemporaine. De tout cela découlent des entretiens menés par l’auteure avec les membres du collectif, les habitants, les bénévoles…
Entretien avec Amandine Dhée