Makenzy Orcel retrace dans Pur Sang un long poème continu et narratif son itinéraire individuel, de l’enfance à la naissance de l’écrivain. Nourrie de l’histoire contemporaine d’Haïti, c’est une voix qui émerge, se cherche et trouve ses mots. « Je ne veux pas écrire sur ce que tout le monde voit, et ce que tout le monde aime, ça ne m’intéresse pas. Je veux être dans le sous-bassement des choses. Des lettres, de la société, de tout. Haïti, c’est un pays d’ombre, et je puise dans l’ombre. » M. O.
Une quête poétique
Dans le prolongement des recueils précédents, Makenzy Orcel poursuit l’élaboration d’une langue poétique qui explore un rapport intime au monde.
« De tout ce que j’ai fait jusqu’à présent, pour moi, le plus important, ma priorité, c’est ma poésie. Le travail sur la langue. Cette quête de sens, de quintessence. D’un langage qui tient autrement au réel. » M. O.
« Pur sang se déploie, tentative d’essouffler la langue, coaguler l’insaisissable,
ouvrir ses veines et respirer par ses échappements. Cœur battant d’une traite jusqu’aux confins du
sang, il porte les pleurs/couleurs de l’enfance, comme celles de l’intériorité du temps. »
L’auteur de Pur Sang
Makenzy ORCEL est né à Port-au- Prince en 1983. Après des études de linguistique, il abandonne l’université pour se consacrer à la littérature. Riche d’une oeuvre déjà composée de plusieurs recueils de poésie édités en premier lieu chez Mémoire d’encrier, son premier éditeur qui le qualifiait alors de « poète solitaire », et depuis à La Contre Allée, Makenzy Orcel est aussi l’auteur d’une prose poétique remarquée et couronnée de plusieurs prix, avec plusieurs romans dont Les Immortelles, repris chez Zulma en 2010 ou encore L’Ombre animale (Zulma).