Au fil des cinq chapitres – repousser, rencontrer, éprouver, sauvegarder, coopérer – le mook Nos mondes sauvages invite à repenser nos mondes à la lumière d’une notion polysémique et fondamentale dans l’histoire de la pensée, pure création culturelle : le sauvage.
Que reste-t-il encore aujourd’hui du monde sauvage tel qu’on l’a perçu et façonné pendant des siècles ? Des forêts de nuages et du bison d’Europe ? Que dit de nous et de nos sociétés contemporaines cette vision biaisée par nos imaginaires occidentaux ? Se pourrait-il que le sauvage soit en réalité enterré, travesti, en nous-même et dans nos rapports sociaux ?
En associant artistes, auteurs et autrices de toute discipline (fiction, essai, poésie, photographie, illustration, bande dessinée), dont Caroline Audibert, Derf Backderf ou encore Panda Diouf, Nos mondes sauvages entend bien questionner cette notion plurielle. Une notion qui, longtemps réduite à l’altérité, nous pousse à l’introspection et nous confronte, collectivement, aux limites sociales, écologiques et économiques de notre époque.