En 2022, Guillaume Perret s’est hasardé dans un camping situé à l’orée d’une forêt au Nord de Lausanne en Suisse. Bien que banal à première vue, cet endroit se dévoile lentement si l’on s’attarde après la saison touristique, si on laisse venir l’hiver… On s’engouffre alors dans un autre monde, celui des personnes qui vivent à l’année en camping-car ou dans des caravanes immobiles (quelques-unes de la marque LUX) s’érodant au fil du temps et de la météo, qui est souvent rude.
Le photographe s’est immergé à plusieurs reprises dans leur quotidien. Dans ce lieu retiré se côtoient des travailleurs saisonniers, des étudiants, des retraités, des ouvriers, parfois des cadres d’entreprise… Les origines sociales et les situations de vie diffèrent. Peu à peu, il accède à l’intimité d’une communauté qui redessine, par choix ou par nécessité, des manières alternatives de vivre où cohabitent frugalité consentie, réelle précarité, et goût de « luxe » pour la liberté.