« La Voyageuse du Centenaire, ouvrage créé à la mémoire du soldat Chism, premier soldat américain tombé dans notre secteur et à peine âgé de 17 ans.
N’allez pas croire qu’il s’agit une fois de plus d’un récit relatant des faits de guerre. Pas du tout, c’est grâce à la poésie des prises de vue réalisées par Pierre Commeine et à la présence de mes propres textes – en vers s’il vous plait – que l’hommage est rendu. Je n’oublie évidemment pas toute l’équipe qui a travaillé à la réalisation de cet ouvrage, Sarah qui a servi de modèle, Cordelia pour les traductions, Françoise en ce qui concerne le graphisme et la maquette, et Muriel pour les corrections.
Il s’agissait bien là d’un nouveau challenge : comment prendre le sentier qui conduit de la nuit à l’aurore ? Comment partir des lieux de mémoire et cheminer vers une humanité remplie d’espoir ? Quel sens donner à la cruauté de notre histoire et quel message générateur de paix pour demain ? » Joël Lévêque
Regard humaniste
En associant la rudesse des matériaux à la fragile beauté d’une jeune femme, Pierre Commeine convoque la réflexion du lecteur quant à la dimension du sacrifice et à l’irruption de la poésie succédant à l’horreur. Il nous entraîne alors inévitablement dans un vertige profond.
Joël Lévêque en écho aux photographies de Pierre pose à sa façon un regard humaniste sur ce conflit. Au-delà de l’engagement ultime de ces soldats éloignés de leur terre natale et de leur foi, c’est bien l’inutile qui paraît dans les mots, les vers, et nous conduit insensiblement à la question du sens divin de nos existences.
En ce qui concerne la traduction, Cordelia D. Roosevelt, particulièrement attachée, pour des raisons historiques, à l’âme de ce projet, s’est approprié les textes et les a traduits en y incluant une sensibilité toute personnelle, destinée à mettre en évidence l’inévitable mélancolie de ces lieux de mémoire.
Ouvrage préfacé par M. le député de l’Aisne Jacques Krabal.