– LE RÉSUMÉ –
Né dans une famille de tailleurs de pierre de la région belge de Soignies, Eugène Dodeigne apprend le métier dès l’âge de treize ans auprès de son père marbrier. De précoces dispositions le conduisent à l’École des beaux-arts de Tourcoing puis à celle de Paris. À la fin des années 1960, sa notoriété devient internationale : la Belgique, les Pays-Bas ou encore l’Allemagne accueillent ses sculptures, comme bientôt de nombreux lieux publics et parcs de musées à travers le monde. Ses pierres de Soignies parviennent à une grandeur monumentale dans des formes arrachées à la matière, qui disent l’Homme et la condition humaine. Déplaçant dans une modernité flagrante et singulière la leçon de Rodin et la silhouette inspirante de l’Homme qui marche, Eugène Dodeigne apparaît avec ses outils, sa vigueur, sa volonté farouche et son humanisme, comme un véritable emblème de la sculpture de notre temps, définitivement comme l’Homme qui sculpte.
– L’AUTEUR –
Historien de l’art de formation, Germain Hirselj se passionne depuis 2005 pour l’aventure du Groupe de Roubaix et certains de ses protagonistes. Il leur a consacré plusieurs articles dans la revue Gens & Pierres de Roubaix et a participé, en tant que commissaire scientifique, à plusieurs expositions évoquant le sujet, notamment avec le musée La Piscine de Roubaix (La galerie Dujardin (1905-1980), L’art au XXe siècle à Roubaix, en 2011 ; Les Jean Roulland de La Piscine, en 2013 ; Henri Delvarre (1898-1974), en 2014), le musée du Dessin et de l’Estampe originale de Gravelines (Arthur Van Hecke, ici chez lui, en 2011) et le Musée de la Tour abbatiale de Saint-Amand-les-Eaux (Eugène Dodeigne, œuvre peint 1948-2000, en 2013).