Partir en Inde ! À Bénarès de surcroît, l’un des berceaux de l’humanité, sanctifié par les Hindous. Oui, mais en revenir ? Pourquoi l’Inde retient-elle ? Que se passe-t-il, là-bas, qui imprime, ici, une marque indélébile ? En brisant tous les repères, l’Inde se prête aux remises en cause, à l’introspection. Paradis artificiel en soi, elle ne laisse personne indifférent. Ce voyage s’inscrit dans la veine des Saisons, de Maurice Pons, ou encore de Pollens, de Mahi Binebine. Sous sa plume délicieusement poétique, la lenteur et la pesanteur de l’Inde écrasent littéralement ses personnages, les terrassent ; ils passent sous son contrôle, s’abandonnent, se déchirent entre eux : Nicolas le Golvan renouvelle ungenre souvent galvaudé, la littérature de voyage, en nous invitant d’abord à un voyage en littérature.