Dans une petite ville de province, une jeune femme comble son ennui à coups de rencontres de hasard et se cherche dans le regard des autres. Peu à peu, au travers d’une confession « à tiroirs », elle réalise que la fuite n’est jamais qu’un moyen. Celui de se trouver, de se reconnaître et d’être au monde.
Né en 1970, Christophe Mahy vit et travaille à Charleville-Mézières. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages, principalement de la poésie, Les vérités acquises est son premier roman.L’OUVRAGE
Dans une petite ville de province, la narratrice, une jeune et jolie jeune femme prise dans le flot de l’insouciance et de sa condition d’orpheline, comble son ennui à coups de rencontres de hasard, de lectures intimes et de longues stations dans les bars. À l’abri du besoin et des soucis matériels, elle n’est pas pour autant en paix avec elle-même. Elle s’interroge sur le rôle qu’elle joue dans la vie et se remémore une enfance à la fois lumineuse et chaotique. Sa vie sentimentale est pleine d’incertitudes. Les hommes s’intéressent beaucoup à elle mais, au fond, est-ce vraiment le cas ? Son aventure avec un amant ayant pignon sur rue la laisse brisée, pleine de douleur et d’amertume. Considérant sa souffrance comme une chance à saisir, elle entreprend de déchiffrer son existence et de lui donner un sens nouveau. En tournant ses regards vers l’intérieur, elle entrevoit une réalité insoupçonnée, à la lumière du Connais-toi toi-même de Delphes. Elle entreprend de faire face à ses interrogations profondes, ses hésitations et ses certitudes. À sa peur des miroirs, aussi. Alors le doute s’installe et fait émerger une vérité nouvelle sur la nature véritable de ses rapports avec le monde dans lequel elle évolue. À la faveur d’un quotidien qu’habitent la nostalgie et l’absence, elle ne cesse plus de se fuir et de se perdre, de se chercher dans le regard des autres et de n’y rencontrer que le visage de sa propre solitude. Mais l’égarement n’est-il pas le préalable à une introspection sans détours ? Elle est aidée dans sa quête par un homme surgi du passé, un frère aussi proche que lointain, son alter ego en esprit avec qui elle entretient une mystérieuse relation épistolaire. Elle compte aussi sur l’amitié d’une étudiante des Beaux-Arts, l’amour naïf et éphémère d’un prétendant de rencontre, la présence de la mémoire, de la musique et de la peinture. Le récit prend alors une dimension initiatique par laquelle l’héroïne réalise que la fuite est en fait un moyen de partir vers soi-même. Pour se délivrer des apparences, se reconnaître et être au monde.